the review

ouest
west

mercredi 20 janvier 2010

Daniel Canty / Rêves


Rêve du 1er au 2 janvier 2010

Je rêve qu'Andreï Arsenievitch Tarkovski (1932-1986) est mon professeur de cinéma -- en tout cas j'assiste, dans un amphithéâtre qui n'existe pas à l'Université Concordia, à une conférence qu'il donne. C'est une belle salle aux reliefs sombres, avec un scène de bois ciré. Il est debout sur scène, côté cour, au podium, dans un col roulé et des pantalons noirs, les cheveux fraîchement rasés. Sa moustache manque. On dirait qu'il préférerait être ailleurs. (Il a dû accepter ce poste faute de financement pour ses films, dans un mouvement désespéré qui le pousse toujours plus loin à l'ouest, malgré sa mort.) À ses côtés, un orchestre s'accorde. L'écran est plus loin à l'arrière. Je ne sais pas si la conférence vient de commencer ou de finir. L'assistance est dissipée. On dirait que tout le monde sauf le conférencier veut parler. Ils cherchent son assentiment. Je me retrouve dans une petite pièce dénudée, qui doit communiquer avec les coulisses. Un adjoint me tend un livre emballé d'un délicat papier bible et une version annotée de mon scénario. Apparemment, j'ai fait un très bon travail. Merci. J'appellerai camarade Tarkovski plus tard. Pour l'instant, d'autres tâches m'attendent. On me guide le long de corridors de pierre, par des escaliers compliqués, et je me retrouve dans la voûte des projectionnistes. Une famille mexicaine, nombreuse et heureuse, cuisine ensemble. Je ne goûterai pas aux tortillas. Le projecteur est coincé entre la batterie de cuisine et le long pan de bois du comptoir. Le chef du clan, assez jeune, et moustachu, fait glisser le panneau coulissant qui ouvre sur l'amphithéâtre. Il désigne la scène, en souriant de toutes ses dents. Par l'embrasure, je vois que l'orchestre continue de s'accorder. L'auditoire s'en est allé. Des techniciens vont et viennent. L'écran est blanc. Andreï est encore là, debout au podium, papiers en main, ennuyé.

vendredi 8 mai 2009


Loreto Martìnez Troncoso : Cher toi.doc
(fichier recuperé dans mon dossier 'Cadernos' qui se trouve dans le dossier '…pero ¿dónde esta(i)s
físicamente', qui se trouve dans 'projets pas fait' qui se trouve dans mon disque externe.)

Cher x,


Ça fait longtemps qu’on a pas des nouvelles l’un de l’autre. J’espère que tu vas bien. Que ton
mariage se prepare bien. J’etais très contente d’aprendre et ça m’a etoné aussi de toi. Mais bon,
peut-être que l’imagination n’est toujours pas juste.

Je t’écris depuis loin, pas loin du chez nous natal mais si du chez nous adoptif… Je suis parti
ça fait exactement aujourd’hui 3 mois et 15 jours avec l’intention de m’écarter, de prendre distance,
de ne plus me sentir comme à la maison… De me perdre, de perdre mon temps vu que perdre son
temps serait la seule façon de être libre aujourd’hui. De ne plus avoir à parler, à m’expliquer…


Quand je suis arriver ici, quelqu’un m’a dit : Il y a quelques années je suis parti à Berlin
parce que j’avais fait une crise. Et tout suite après m’a demandé : est-ce que tu es venu ici
aussi parce que tu es en train de faire une crise? Je n’ai pas su quoi repondre. Je pense pas.

On me demande souvant si je suis en vacance. Et quand je repond non ils me demande si je
suis là pour travailler. Quand je sais pas quoi repondre ils me demande si je suis ici en vacance
et pour travailler. C’est toujours dificil de dire que ce qu’on fait c’est du travail. Tu le sais.
Quand je dis que je suis ici pour écrire il me demandent si je suis jornaliste. Si… non, il y a
peut-être un peu de ça… No. Je ne suis pas venu ici pour faire du tourisme n’empeche que je
decubre des endroit que je connaisais pas. Depuis toute petit je suis venu dans cet pays voisin.
On venait acheter des servilletes, des draps, des napes, de la vaiselle, des couverts, du café,
du savon, de fois quelques vetements et… Je me souviens de traverser la frontière par le vieux
pont en fer bleu. On se fesait toujours arreter à notre retour pour montrer les passport,
ouvrir le cofre, faire inspectioner la voiture. Il y avait des attente longue pour croiser le
pont en fer bleu. Je me souviens d’entendre mon père me dire : “sur tout tu ne bouge pas”.
Je ne sais pas pour quoi mais ça m’estresser toujours un peu. Je me souviens un fois mon oncle
avait caché des lamproies dans le moteur de sa voiture. Quand il est arrivé à Vigo les lamprois
etaient cuite et on pouvez plus rien faire avec. Tu imagine? Les pauvres lamprois vivants mortes
petit à petit grillés au moteur d’un ZX gris. Pendant que nos irmãos como dizem aquim en el norte,
allaient dans l’autre sens pour aller à El Corte Inglés. Je me souviens que quand il y avait des
travaux à Vigo l’entrée de la Plaza de Esapña etait remplis des paneaux jaunes de desviation
où il y avait marqué EL CORTE INGLES. Ils ont beaucoup de souvenir ici aussi de ces voyage
de l’autre coté. De monter et decendre dans les escaliers mecaniques. De voir des etageres et
pas que remplis des jouets, des playsmobiles parce qu’ici il n’avait pas encore. Il y en a qui se
souviens de ses premiers playmobiles achetés en El Corte Inglés parce qu’ici il n’avait pas.

Il y en a qui me parlait de la honte qu’il sentait quand son pere dragué les vendeuse avec son
español-portugués. Des la plage et des vacances d’été. El Corte Ingles est intallé ici mais en
continue à faire ces aller retours de l’autre cote. Il n’y a plus d’aduanne. Plus de queues. Plus
trop des passages par le pont en fer bleu. On prend le pont-autouroute Vigo-Ikea. Porto-Samil
(playa).

Je suis venu ici peut-être parce que c’etait une façon d’être plus (chez) moi sans vraiment y être.

Je voulais juste partir de la vitesse de la grand ville, de la rutine, des habitudes, des
conversations, des postures, des manieres, du confort.

Je voulais être juste de passage, anonime, inconnue. Et je suis parti sans reservation, sans
date, sans heure, sans obligations. Seulement… Seul. Oui. C’est la première fois que je voyage
comme ça seule et tu sais ce n’est pas tout le temps facil mais ça me plait bien. Peut-être
que si j’avais une destination precise ça aurait été plus facil. Mais je voulais trainer, me
surprendre, me faire surprendre, je voulais juste être là. Mais est-ce que je le suis vraiment?

Je passe des heures sur la route. à regarder la mer. Et il m’est dificil de faire autre chose.
Ce n’est pas que je prefere regarder la mer que faire autre chose. Mais je peux pas faire faire.
J’ai ramené avec moi un sac qui pese 8kil 946 gr remplis de livres. Ils sont là. Ils m’attendent.

Dans un mois je presente ce que je suis en train de faire ici… mais comment parler de cette
experience. Je suis parti oui, avec tout ces envies, ces desirs… Mais peut-être que cette
experience n’a ete plus qu’un experience personnelle. Et que pour ça est dificil a partager.
Je continue à courir, à consommer, à me fatiguer. J’ai pas arreté de penser à vous qui…
Ce n’est pas que je savais pas pour quoi j’etais parti. Oui, je le savais mais… comment
l’attandre. Qu’est-ce que ça nous a change ou qu’est-ce que ça nous change cette mobilisation
infinite. Tu as raison. De le debut je le savais et que j’aurais du faire comme l’écrivain ami
de ta mère qui avait obtenu une bourse pour passer quelques mois dans un pays étranger et
qui arriver une fois sur place s’est rendu compte de l’absurdité de son entreprise.

dimanche 19 avril 2009


Frédéric Gallina / SA_History : dossier 1/090413, doc LeonardFriedrisch_modifié





JE PRÉVIENS QUE LE SUJET ME PLUT POUR CE DÉTACHEMENT QUE JE M'OCTROYAI PAR UN ESPRIT QUE J'AI NATURELLEMENT SIMPLET OU SIMPLISTE.

JE TROUVAIS LA DÉRISION À LA HAUTEUR D'UNE FICTION, UNE QUATRIÈME DIMENSION TOTALE.

UNE RELIGION EST SI VITE ARRIVÉE DANS UN ÉTAT DE RELIGIONS.

CEPENDANT J'ÉTAIS CE TYPE QUI ENTRE QUINZE ET VINGT-CINQ ANS ME JUGEAIT PLUS JE-M'EN-FOUTISTE QU'(À LA POURSUITE D')UN ACTE DE LIBERTÉ.

EN CLAIR LA RESTITUTION DU RÉEL M'EMMERDAIT PROFONDÉMENT.

PERSONNELLEMENT J'ADORAIS NE RIEN FAIRE, NE RIEN TOUCHER QUI NE SOIT DE MES PROPRES CURIOSITÉS.

JE M'ÉLOIGNAIS DONC DES CINQ SENS ET DE TOUTES SORTES DE RESPONSABILITÉS.

J'AVAIS CE FOUTU CARACTÈRE D'ÉCRIRE TOUT EN UN.

JE FIS COMME SI DE RIEN N'ÉTAIT.



Courrier de l'auteur, 15 avril 09 (extraits)


Rémi,

j'ai pris connaissance de ta lecture des 3 première pages du doc LeonardFriedrisch du dossier 1/090413 dans la soirée, je l'ai validé, et suis heureux de découvrir ton coup d'oeil. Je glisse un petit topo, que je vous adresse pour blablater sur ce SA_History.

En quelqu'obscurité personnelle, mon paradoxe est cette relation avec l'écrit ces 8 dernières années.
SA_History représente une rupture, une fiction phénoménologique avec le défaut d'être sa propre matière explicite dans un charabia dialectique.

SA_History est un essai qui terrasse dans un bip bop littéraire, (un jazz improvisé) un domaine alliant Fiction, et réalité autoritaire.
Et de surcoût, des tas d'excentricités me servent de sursaut qui me refilent à mon délire de ne pas lire de quoiquandqui faisant pourquoicomment.

J'ai axé donc mon travail d'écriture pour m'être plus un espace imaginaire assez spécial à mes référents vaporeux qui me servent de référent à survoler l'oeuvre d'Asimov, d'Herbert, et tout ce qui me passe par la tête.

L'autoritarisme doit être craint.
Et l'autoritarisme est un outil.
20 ans que j'ai réfléchi,
20 ans que l'autoritarisme est ma bête noire.

Vous dire que c'est un jeu d'écriture, est vraisemblable ton ennui que tu as éprouvé, quasi un cache misère avec plus ou moins d'entrain, à rentre dedans, qu'à être développé sans aucun fait raisonné dans la trame, mais qui linéairement me fit en avancer une, discontinue, à l'aide de suspicions, de sous-entendus (auquel les goûts et les couleurs ne se discutent pas), jusqu'à user sans embarras de l'obsolète à celui d'une information qui aurait pu référer un copyright média.

La constante est toute bête et irascible, il faut tout simplement croire construire un univers à l'aide d'un pouls de la vie même dans une extrême autarcie.
Un trip de dingue en résumé !

Tout compte fait, mon inconscient doit me prendre pour un sgribouilleur important.
D'ailleurs c'est mieux pour survoler l'envers d'un envers.
Sinon ça fait pas Histrion de la dernière averse.

SA_History, se retrouve être une synthèse chaotique sur la désymbolisation, qui s'entend pour moi, un drôle d'esprit Héraclitéen.
Héraclite cité, mais dont on ne peut lui prêter un manuscrit de son calame. Jusqu'à délirer, si citer Héraclite n'était pas un code philosophique un point clairement_obscur avant.

Balbutier une idée sur la réception d'une écriture morte ?

Serons-nous sensé écrire à une sensation commune de ce que l'on éprouve à une écriture vivante ?
ça gravite de balbutiements, de clefs fumigènes, un plein de relations dans un univers générant de l'acohérence pour être contemporain.
Une nouvelle vague de pâte_mot ?
Un désordre, en vérité psychédélique afin de s'en débarrasser, parce que ça refile des mouches.
Qui est en même temps une matière peut convaincue de la forme de s'en être débarrassée.
Une forme apparue il est vrai, puis elle a disparue, noyée par des lames de fond.
Et puis on croit qu'on l'a retrouvée.
Complètement confus ensuite.
Donc la forme est quelque part.

Y'a pas à chier.

Frédéric

mercredi 5 novembre 2008

Stephane Berard / Presque toutes les 48 heures




Presque toutes les 48 h, mais quand même pas


Des crottes d'ubiqu-
ités incrustent les côtés
Bien abrités.
Sous le vent des façades Sud.
On s'achemine en véhicule
Motorisé
En des lacets caractérisant l'agression
Psychique et corporelle
Du plat.
On se gare à l'endroit limité.
Je glisse le trousseau que dis-je
Juste la clef au préalable ôtée du trousseau
Dans mon sac, petit à dos.
Car le trousseau des clefs pèserait lourd,
Comme un vers libre concernant ce dernier.
Ensuite dans le poème on passe à autre chose
D'enfiler le baudrier, ajuste le casque pour
Traverser la D23.
Tout dans le mental, cette traversée
De Départementale s'apprête en moi
De ne finir, à l'arrivée au bord
Du goudron tout accroupi car
La terre y bascule trop longtemps
En des à pics beaucoup trop
Wagnériens, m'assois doucement
M'attache à une chaîne scellée
(Le relais sommital)
Puis d'y descendre ayant fait
Passer l'outil en la corde que
Mon collègue de bureau
Chef de cette revue
Déjà plus bas
Et attend le
Lecteur comme il faut
Que tes yeux
Descendent sans à-coup
Alors ça glisse
Une fois, puis deux, jusqu'à quatre
Au pied du mur.
Qu'ainsi il faille d'un coup
Glisser les doigts derrière la faille
Placer son pied, gauche
Tout le temps
On mène une drôle d'enquête.
Comment ça se passe ?
Bref
On remonte la pente avec
Des gorgées d'eau allées avec du pain.

vendredi 29 août 2008

Jean-Philippe Convert / Marien


MARDI 22 JUILLET 2008

Je déteste mon passé et celui des autres. J'entrai ce matin avec cette phrase, écrite par moi ou un autre, peu importe, dans la bibliothèque royale afin de consulter leur collection de livres dont je suis l'auteur. Le système de classification du lieu opère une division des livres publiés entre l'avant et l'après 1975. J'ai d'abord choisi de ne consulter que ceux de l'après 75. cela suffira pour le moment quand son passé et celui des autres vous fatiguent tant que vous en venez à les confondre.

De mon vivant je n'ai jamais fêté un anniversaire, le mien ou un autre, sinon pour faire plaisir à une fille, ni même assisté à un enterrement. Je n'y étais d'aileurs pas au mien, en septembre 1993, je n'y étais pas parce que du temps de mon vivant j'ai toujours aspiré à n'être rien. La phrase gravée sur ma tombe en porte témoignage : Il n'y a aucun mérite à être quoi que ce soit. L'existence n'est pas classifiée comme des collections de bibliothèque, entre un avant et un après, par exemple 1993, entre la vie et la mort pour celui qui n'est rien. De mon existence, du début jusqu'à la fin, qui n'en est pas une, je peux dire que je suis toujours allé droit devant moi tout autour de la terre : il s'agit en effet du plus court chemin pour atteindre la lieu où je me trouve déjà. Je suis là où je suis né ; je n'ai pas voyagé, ce sont les circonstances et l'espace qui se déplaçaient quand je marchais. Je n'ai pas bougé d'un point. Ce point, mon oeuvre si vous préférez, est un lieu où j'ai tenté avec succès d'être fidèle à l'immobilité et au rien. Il y a beaucoup de mérite à être rien, à ne jamais oublier qu'entre mon visage et le nom qui lui fut donné – Marcel Marien – le lien ne relève que de l'occasionnel. Ainsi, à part une ou deux fois pour jouer contre l'ennui, ma maladie, je ne me suis jamais donné la peine de me donner un pseudonyme. Ne pas se reconnaître en l'identité donnée est déjà un grand travail. Le reste, ce que j'ai écrit ou dessiné, c'était comme je l'ai dit pour passer le temps. Il y a certes une grande part d'excitation pendant la réalisation mais après il y a peu de choses à retenir. Moi-même, après mon décès, j'ai eu la tentation de tout détruire si ne m'en avait empêché d'une part la peine de retrouver tout ce que j'avais produit pour le faire disparaître, d'autre part la certitude que de toute manière cela tomberait bien assez vite aux oubliettes pour qu'on se soucie de le préserver.

Ce en quoi il m'arriva d'avoir tord. En dépit de mon rejet de tout emploi autre que le mien dans le monde, de ma volonté de n'être rien que ce pour quoi j'étais né, ce que je fis, avant ma mort, n'a pas complètement été oublié après. Or qu'appelle t-on ce qui visait à n'être rien et qui subsiste dans le temps ? On appelle cela la postérité du rien. Or qu'est-ce que la postérité du rien ? La postérité du rien, c'est le passé qui ne passe pas. C'est toujours la même chose, tout est à recommencer. On écrit des textes, on dessine pour passer le temps, pour se désennuyer et voilà qu'après votre mort le temps se rappelle à vous sous sa forme la plus hideuse, la plus triste, le temps se rappelle à vous sous la forme du passé. On écrit ou dessine pour voler du temps au temps, pour être dans le futur quand on est dans le présent, pour oublier que l'on est né, que l'on ne peut échapper au passé, et tout cela pour, après votre mort, retrouver votre nom accroché aux cimaises d'un musée ou dans les collections d'une bibliothèque royale.

J'ai exposé pour la première fois, à 17 ans, à Londres, avec d'autres surréalistes. J'y ai montré un objet, L'introuvable, un titre trouvé par Magritte : mes lunettes, que je venais de casser, réduites à un seul verre et deux branches. Mais j'avais 47 ans quand j'ai fait ma première exposition personnelle. Entre temps, durant ces trentes années, j'ai beaucoup baisé j'ai voyagé j'ai participé à une guerre je fus emprisonné j'ai pratiqué la contrebande de cigarettes et de parfums j'ai écoulé sur la côte belge des faux billets de 100 francs ou dans les galeries des peintures de Matisse Picasso Ernst qui étaient, pour reprendre le mot de Magritte, comme de faux diamants que l'on achète sans le savoir : la satisfaction se trouvera être la même du fait que l'on y a mis le prix. Durant cette période, sans réfléchir, un jour, je me suis marié. J'ai également réalisé un film bientôt censuré, L'IMITATION DU CINEMA, ou écrit le mot EAU avec des allumettes ou peint en lettres blanches la phrase A n'ouvrir qu'en cas de décès sur une moule fermée. Bref, j'ai fait beaucoup de choses mais je n'ai pas exposé car je me suis aperçu, lors de ma première exposition, à 17 ans, à Londres, que ce qui m'intéressait le plus dans les expositions, c'est le décrochage. Ainsi, dans ma vie, si j'ai très peu exposé, par contre j'ai beaucoup décroché. En fait, je n'ai fait que ça : décrocher. Et si je me suis finalement résolu à faire quelques expositions, le but en était uniquement soit de rappeler soit de faire connaître au public combien, pour un artiste, la seul façon d'échapper au passé est de préférer dans les expositions les décrochages. Le problème est qu'après ma mort mes dessins mes objets n'ont pas tous été décrochés des cimaises, mes livres n'ont pas tous été retirés des bibliothèques. J'ai par contre la grande satisfaction de voir qu'aucun de mes ouvrages n'a été republié depuis ma mort. Je crains malheureusement que cela ne dure pas. En tous les cas, depuis mon décès, j'occupe mon temps dans les musées ou les collections privées à décrocher mes oeuvres ou parfois à les remplacer par des faux. J'entre également, comme aujourd'hui, à la bibliothèque royale ; je fais la chasse à mes livres.

Aujourd'hui donc, sous la cote 9b/2007/946, j'ai trouvé ce livre de moi intitulé Les belles images. A l'intérieur, il y avait glissé un dessin représentant un sablier avec, à l'intérieur, dans sa partie supérieure un oeuf, dans sa partie inférieure un coquetier. J'ai regardé à droite à gauche devant derrière, personne ne me surveilait : j'ai donc glissé ce dessin de moi dans une farde et suis sorti de la bibliothèque.

Je m'appelle Marcel Marien, j'occupe mon temps à décrocher ou à voler mes dessins et mes textes. Demain, je retournerai à la bibliothèque où je volerai cette fois une page de mon livre intitulé Les belles images. Jour après jour j'en ferai de même jusqu'à ce qu'il ne reste rien de ces belles images sinon une cote 9B/2007/946.

dimanche 10 février 2008

Rémi Marie / thomas and me


Nach
Wien
brauchte ich
A Vienne il me
fallait nur meine
Reisetasche mitnehmen
seulement emporter mon
sac de voyage J'avais besoin
à Vienne seulement mon sac de
voyage emportent A Vienne je
n'avais besoin que de mon sac de
voyage, denn an ein Arbeiten ist
in Wien nicht zu denken car à un
travail est à vienne pas pour penser
car à travailler n'est pas à penser à
Vienne car travailler à vienne, il ne
faut pas y penser. Jedenfalls nicht bei
meiner Schwester Du moins non chez
ma soeur En tout cas pas chez ma
soeur. Aber auch nicht Mais non plus
Mais pas non plus, wenn ich im Hotel
wohne si je dans hotel habite si j'habite
à l'hotel si je loge à l'hotel, denn Wien ist
gegen meine Arbeit car Vienne est contre
mon travail, ist immer gegen meine Arbeit
gewesen a toujours été contre mon travail,
viele Arbeiten habe ich in Wien angefangen
j'ai commencé beaucoup de travaux à Vienne
j'ai commencé de nombreux travaux à Vienne,
aber keine einzige mais pas un seul zuende
gebracht n'ai conduit à la fin mais je n'en ai
terminé aucun, was jedesmal ce qui chaque fois
einen fürchterlichen Beschämungseffekt un terrible
(effrayant) effet de honte in mir bewirkt hat a provoqué
en moi ce qui chaque fois m'a couvert d'une honte
épouvantable. Einmal une fois, vor fünfundzwanzig Jahren
il y a vingt cinq ans, habe ich in wien j'ai à Vienne etwas über
Webern un peu plus de Webern zuende schreiben können
terminer d'écrire une fois à Vienne il y a vingt cinq ans j'ai
terminé un texte sur Webern je suis arrivé à terminer quelque
chose sur Webern, es aber gleich mais lui également (tout de
suite), wie es fertig gewesen war comme il a été terminé,
verbrannt (a) brûlé, weil es mißlungen war parce qu'il
avait échoué (qu'il était raté) mais dès que je l'ai fini je
l'ai brûlé parce que c'était raté. Wien hat sich immer
Vienne a toujours été (eu) lähmend ausgewirkt auf mich
des effets débilitants sur moi, auch wenn même si ich das
niemals hatte j'ai jamais wahrhaben wollen voulu l'admettre,
es lähmte mich elle me paralysait in allem und jedem en
tout et tout de toutes les manières complètement. Und die
Menschen Et la personne, die ich in Wien que je à Vienne
kennengelernt habe ai connu, lähmten mich auch m'a paralysé
aussi Et les gens que j'ai rencontrés à Vienne m'ont paralysé
aussi, von zwei, drei Ausnahmen absgesehen à deux ou trois
exceptions près. Aber mein Paul ist Mais mon Paul est, an
seiner Verrücktheit par sa folie, wohlgemerkt bien entendu,
gestorben mort mais bien entendu mon ami Paul est mort de sa
folie und meine Malerfreundin Joana et mon amie peintre Joana
hat sich aufgehängt a suspendu s'est pendue. Wer nach Wien geht
Qui va à Vienne und in Wien bleibt et reste à Vienne und den
Zeitpunkt übersieht et rate le moment zu welchem er aus Wien
auquel il a à Vienne wieder zu verschwinden hat à disparaitre de
nouveau qui va à Vienne et reste à Vienne et rate le moment de
disparaitre de nouveau de Vienne ist zum sinnlosen Opfer
geworden est devenu l'absurde victime für ein Stadt pour une
ville d'une ville die jedem Menschen alles wegnimmt qui enlève
tout à toute personne qui prend tout à tout le monde und
überhaupt nichts gibt et rien du tout ne donne et ne donne
vraiment rien; es gibt Städte il y a des villes, wie zum Beispiel
comme par exemple London oder Madrid Londres ou Madrid,
die nehmen auch qui prennent également, aber nicht viel, mais
pas beaucoup, und geben fast alles et donnent presque tout,
Wien nimmt alles Vienne prend tout und gibt nichts et ne donne
rien, das ist der Unterschied c'est ça la différence. Die Stadt ist
darauf angelegt La ville a la vocation, daß sie die ihr in die Falle
Gegangenen aussaugt celui qui entre dans le piège (est) sucé
(pillé, exploité) und solange aussaugt et tellement sucé bis sie
tot umfallen jusqu'à ce qu'il bascule mort La ville a la vocation
de sucer celui qui tombe dans son piège et elle le suce jusqu'à
ce qu'il tombe mort. Ich hatte das früh erkannt J'avais reconnu
cela très tot und Wien nach Möglichkeit gemieden et évité Vienne
autant que possible. Nur um ein paar von mir innig geliebte
Menschen von Zeit zu Zeit in Wien aufzusuchen Seulement pour
rendre visite à Vienne à quelques personnes sincère(ment)
aimées de temps en temps, bin ich später suis-je plus tard,
nach diesen beinahe ununterbrochenen après ces quasi
ininterrompues Wiener Jahren années viennoises, nach Wien
gefahren je me suis rendu à Vienne Après ces presque
ininterrompues années viennoises, je ne me suis rendu
à Vienne que pour rendre visite à des personnes
intimement aimées. Die wenigsten haben die Kraft
ils sont peu nombreux (ceux) qui ont la force,
Wien früh genug den Rücken zu kehren de
tourner assez tot le dos à Vienne, bevor es
zu spät ist avant qu'il ne soit trop tard, sie
bleiben an dieser gefärhlichen ils restent
à cette dangereuse, ja giftigen Stadt oui
toxique (vénéneuse, venimeuse) ville,
kleben colés und lassen sich schließlich
et enfin se laissent, müde geworden
une fois fatigués, von ihr erdrücken
écraser par elle wie von einer
schillernden Schlange
comme par un serpent
envoûtant (chatoyant)
ils restent collés
à cette dangereuse,
oui vénéneuse
ville et enfin,
lorsqu'ils sont
épuisés, il se
laissent écraser
par elle comme
par un serpent
chatoyant.

mercredi 26 décembre 2007

Ingrid Höhenweg / fais bouillir l'océan



je vais bien ce matin je ne sais pas pourquoi il fait super froid dehors
je suis dans mon apart devant mon ordi je travaille j'attends tes messages
je t'écris je travaille je me sens chameleon dans un arbre magnifique alors
moi aussi j'ai un peau magnifique (d'ailleurs, j'ai une drole de maladie de
peau sur mon pied droit, je vais aller chez le medecin cet après-midi) j'ai
mange tellement d'herbes (dit l'esprit dans le theatre des marionettes de
juliette binoche dans le ballon rouge) que ma peau s'est couvert de poil je
suis la femme-poil je ne voulais plus manger de la viande crue et je suis
devenue de plus en plus legère jusqu'à ce que j'ai changé d'être je suis
devenue un esprit une femme immortelle si tu fais bouillir de l'eau tu feras
secher l'océan (dit-elle au jeune homme dont l'amante a été enlevé par un
dragon) et le dragon sera obligé de laisser partir ton amante oui fais
bouillir l'océan jusqu'à ce qu'il en reste plus rien

Nick Drake / time has told me



time has told me
you're a rare rare find
a troubled cure
for a troubled mind

and time has told me
not to ask for more
someday our ocean
will find its shore

so I'll leave the ways that are making me be
what I really don't want to be
leave the ways that are making me love
what I really don't want to love

Time has told me
you came with the dawn
a soul with no footprint
a rose with no thorn
your tears they tell me

there's really no way
of ending your troubles
with things you can say

and time will tell you
to stay by my side
to keep on trying
'till theres no more to hide
so leave the ways that are making you be
what you really don't want to be
leave the ways that are making you love
what you really don't want to love

time has told me
not to ask for more
for someday our ocean
will find its shore

Jerôme Mauche / stress positif


ces merveilleuses machines qui nous simplifient bien la vie quelquefois addictes comme nous sommes nous la compliquent et donc le stress a paris pas mal de choses y contribuent et comme souvent c'est surtout soi-meme qui nous stressons nous memes autour de faire ne pas faire comment faire pouvons nous faire et a quelles fins en plus stress dû aussi aux trop grandes distances aux foules quand même quand tu compares ici avec le calme la tranquillite l'adorable ennui dont tout le monde te parle ici tu vas voir tu vas t'ennuyer a Vienne mais il y a une sorte de concentration dûe aussi a la ville a une sorte de respect et de non aménagement perpétuel (comparé) a Paris qui est superbe mais completement accablé par une surenchère perpetuelle dans la rue avec la pub la circulation mais le stress est auss mental quand on essaie de faire des choses pour soi avec les autres les institutions que l'on soit dehors (comme moi) ou dedans, il y a une sorte de rapport un peu pervers auquel nous participons tous avec le pouvoir d'état et c'est étonnant de t'écrire cela d'autriche qui notamment en matiere d'écriture a produit certainement les ecrivains les plus radicaux dans leurs critiques de notre servilité par rapport a la puissance publique (Thomas Bernhard mais aussi Ingeborg Bachmann que j'ai pas mal relu ici et ces derniers temps auparavant notamment dans ses livres inachevés elle meurt a Rome en 1973 ayant quitté l'autriche)

stress aussi nécessaire pour mener a bien ses projets mais dont l'accumulation complique exacerbe inutilement parfois l'existence stress de la vie culturelle a la fois formidable mais instrumentalisée moins a des finalités purement oppressives que purement marchandisables ou les objets sont bien souvent nos propres expériences et sentiments esthestisés a outrance bref du stress lequel doit etre comme le colestérol ou les graisses ou les acides, favorable et mauvais

samedi 14 juillet 2007

Ted Warnell - aka Poem by Nari / New York Paris (c) 1999 Poem by Nari


Welcome to New York  
Bienvenue vers New York  
Welcome towards New York  

Welcome New York  
Bienvenu New York  
New York Welcome  
Bienvenue De New York  
Welcome Of New York  

Greetings from New York  
Salutations de New York  
Greetings of New York  

We are riding on the subway in New York  
Nous montons sur le souterrain à New York  
We go up on the underground to New York  
Nous allons vers le haut dans le métro à New York  
We go upwards in the subway to New York  
Nous entrons vers le haut dans le souterrain à New York
We enter the underground upwards to New York  
Nous entrons dans le souterrain vers le haut à New York
We enter the underground to the top in New York  



Nousentronsdanslesou terrainjusquaudessus  
dansNewYork  
Weentertheundergroun djusqutothetopinNewY  
ork  
Nousentronsdanslejus qusouterrainjusquaud  
essusdansNewYork  
Weentertheundergroun djusqujusqutothetopi  
nNewYork  
Nousentronsdanslejus qusouterraindejusquj  
usquaudessusdansNewY ork  
Weentertheundergroun djusquofjusqujusquto  
thetopinNewYork  
Nousentronsdanslejus qusouterraindujusqud  
ejusqujusquaudessusd ansNewYork  
Weentertheundergroun djusquofthejusquofju  
squjusqutothetopinNe wYork  
Nousentronsdanslejus qusouterraindujusqud  
ujusqudejusqujusquau dessusdansNewYork  
Weentertheundergroun djusquofthejusquofth  
ejusquofjusqujusquto thetopinNewYork

 

Hearing the poets  
Entendant les poèts  


Welcome to Paris  
Bienvenue vers Paris  
Welcome towards Paris  

Welcome Paris  
Bienvenu Paris  
Paris Welcome  
Bienvenue De Paris  
Welcome Of Paris  

Greetings from Paris  
Salutations de Paris  
Greetings of Paris  

We are walking by the river in Paris  
Nous marchons par le fleuve dans Paris  
We walk by the river in Paris  

Seeing the painters  
Voyant les peintres  

vendredi 13 juillet 2007

ng / BREAK HOTEL


http://breakhotel.blogspot.com/


06/11/07



BREAK HOTEL
is
a time to think about our life
travel exchange movement meeting network
deplacement
decalage

BREAK HOTEL
is
how to organise
invent a new way of life
and
NO WORK




06/13/07




First i think of BREAK HOTEL as an artist residence
very flexible in the squat LA GENERALE in Paris.
But it appears very difficult to look after a place
when you're always traveling
and maybe it makes no sense
i mean to keep a room
if you' re a nomad!



06/14/07




BREAK HOTEL
is a place wich has no place
UN LIEU SANS LIEU
un lieu virtuel
a virtual place
i'm starting with a blog
as a way to think
to tell to exchange
a way to follow my desire
and to follow the desire of the others
pour suivre mon désir
sans attache
et suivre le désir des autres



06/17/07



today i tell about the break hotel stuff exchange network
jerome a french poet wants to go to vienna in august
i email my friends in vienna myriam axel and nick
nick an austrian artist answers 2 hours later
jenny's room is free for 100 euros in an awesome flat
to share with clemens a german artist and juliane a curator
jenny is leaving for buenos aires by boat
nick asks me for his friend carolina
a german stylist coming in paris for 5 days
i ask philippe a french photographer to receive her
philippe tells me we began break hotel a long time ago!
philippe wants to visit me in ny in july ok
remi's just arrived in queens and shares my room in flux factory
catherine and violaine want to come in ny too
and i have to answer right now



06/19/07




guillaume is a french architect poet philosopher
i've just got guillaume' s sms:
ng est sur la route
ng is on the road
i call guillaume: what are you talking about?
guillaume: you're on the road in your head
my owner just came back from greece and broke my door
(guillaume has been squating her flat for 2 years!)
and guillaume adds
i join you on the road!!



06/21/07



ON THE ROAD AGAIN
SUR LA PISTE



06/23/07



this morning i chat with my friend philippe a french photographer :
ng= arnaud y a plein de ses expos ou il vient meme pas au verni
pm= il a bien raison de pas venir
c'est nul les expos
ng= oui
hier les musees etait gratos alors je suis allee au gugenheim
mais j'aime pas les musees
c'est encore pire
pm= je vais essayer d'embrasser des filles tout de meme
ng= je crois en ce moment c'est vraiment la vie
pm= oui les expos et les musées ça craint
ng= la vie comme performance
pm= oui tout les matins c'est la vie
ng= comme acte artistique qui m'interresse
tere dit ca aussi
les objets je m'en fous
pm= bon je vais prendre mon petit dej
ng= Bises



06/25/07



i'm in bus Q32 queens manhattan
a old woman her name is nell begins to speak
since 45 years she lives in ny
she has to make a new passport
she always repeats this word - immigrant-
i'm sending an sms to remi
a french poet:
i love so much ny
i would like to immigrate

remi answers
immigrate? yes why not?
i'm thinking
yes it will be awesome to tell
I'M AN IMMIGRANT
it will be pretty perfect
to be from nowhere
just an immigrant
TRANS BORDER
I WANT THAT

BREAK HOTEL
all the possibilities to immigrate
who want to think about it?

notes:
i often think i'd like to speak perfectly
another langage
and so nobody knows
where you are from
ng
is about have no sex no country
but it seems hopeless
to eliminate my french accent
if you are an immigrant
you must have an accent
nobody cares



06/28/07



OUTSIDE
i 'm thinking about OUTSIDE
OUT side
dehors a cote
je suis artiste
pour rester dehors
bouger ou je veux
quand je veux
out SIDE
NE JAMAIS ETRE ENFERME
ENFERMEDAD = MALADIE
i'm writing in the bus Q 60
we pass trought the bridge Queens Manhattan
i'm surrounded by all the voices
spanish brasilian english
feeling=happyness




07/01/07



i'm telling julia:
BREAK HOTEL
a project to think about life and ways
art travel weird situation
seppo a finnish artist
trying to fix his old camera in brasil
nick and his band with nowhere to sleep in rotterdam
and i want to make a step beyond
i love artists moving outside

i love nick gee lost in the city trying to reach mountains
i love laurent tixador abraham poincheval going through france straight line
i love richard long walking 300 km each month sleeping everywhere
i love shimabuku in his peniche cooking gherkin
i love gianni motti's assistant traveling for him
i love seppo renvall hanging out half a year in brasil
i love gilles clement traveling all over the world to observe plants
i love nick oberthaler and julien xx riding in warsaw suburbs looking for post punk music
i love johanna kirsch moving throught mountain and forest without using paths
i love tere recarens running throught the fire hose in new york streets
i love maurizio cattelan when he's escaping with his rope
i love remi marie doing nothing except some rare short poems
i love gilles ebersolt buiding ikos the ideal perfect jungle observatory
i love stalker wandering in rome suburbs for weeks
i love jay finch when he's just traveling telling traveler's fantasy

i'm an artist
to move
when i want
where i want



07/06/07



i speak with ernstin an american artist:
e: i'm sort of artist but feel more musician than artist
ng: Ah! i love musicians
i think often music is more generous than visual art
e: in a way yes
ng: two days ago i hang out in chelsea openings
then in 11 av i find tom's studio open
with his friends musicians lee michael...playing music
kind of awesome wild post country music
and i thought : yes it's that! music is obvious!
really i don't care about all this fucking art objects
e: makes sense



07/07/07



let's talk to day about my friends's adventure desire and blabla
jerome the french poet is now in rennes residence
waiting for jenny's answer to sublet her room in vienna
i give him also clemens's mail adress a german artist sharing flat with jenny
guillaume the frenchy architect poet philosopher is writing :
"i have no flat no woman no work all is possible"
he has to leave right now his squatted flat and
he's looking for a cave to put all his stuff
guillaume in paris wandering in the streets looking for a new squat to open
i tell him to visit la generale squat that continue to survive
they're just sending photos of a dancing protest in front of city hall
and alessio a french philosopher wants to immigrate in bresil or china
cause france is so boring institutional



07/08/07



johanna emails me:
"...at the moment i am dreaming buying a van again...
seems to me the only home-solution which really works for me...
as soon as i have one i will be much more flexible..."
i wonder if she's really planing to live in her van
i'm precisely thinking about crossing usa with a van
new york los angeles los angeles mexico
a french artist i met in a little secret squat
told me he cross usa buying van for 300 $
and driving without any insurance until the van is fucked up
i'm asking the people here about to drive without insurance in usa
they don't look very enthousiastic



07/10/07



sebastien a french-american artist :
you can have big troubles without insurance here but
thousands of people drive without licence
ng: Ah!!?
sebastien: you should take a car working with vegetal oil
ng: do you think it really works a car with vegetal oil?
sebastien: yes pretty well
you can cross usa from mc donald to mc donald
dealing the old vegetal oil
(this old oil sounds degusting to me and the project fucking besogneux!!)
ng: at the top of it is this artist from netherland
he built a car in wood working with wood
and he has to drive along the forest i hear he drove to berlin
sebastien:ah! awesome
ng:yes awesome i'd like pretty much meeting him



à suivre






lundi 14 mai 2007

Josef Strau / The Cologne-In-Review-Lamp


C.

For sure this place was the best place to be
It was
Non-production, Refusal, Habitus
Soziales Leben, the field, the influence, negativity

scary lack of work,

it was the place
providind suffering artist with lovingly honours and affections

C.

Your old broken black suitcase was stuffed
With subjective voice of fear, the narcistic cultivation of insignifiance and meaninglessness
and most of all with anti-visual heresies.


“I have given you all and now I am nothing
When will you take off your clothes,
when will you look at yourself through the grave,
Cologne, two euros and twenty something,
I'm sick of your insane demands.“

Didn't you become for me a kind of metaphor for a certain kind of art attitude, which I sometimes miss here but sometimes I am quite glad it lost its reality and influence and turned into a mode of sometimes almost bizarre memory.
With your “typical“ obsession of critique and judgement of others, which I only observe when being with you.


But maybe the motives of this could have been simple fear of representation, whatever,

Evasion


Living, screaming,
Real,
theory of telepathy curating

evasion of common production curating

For sure you were the best place to be,
Instead of pressuring the non-productive artist it inundated his or her suffering with loving honors and affection.

C.

You are you are the errand boy, errand boy of the melancholy,

You are the breakable planet








we could play with kind of non-productive statements, with the use of fragments of work, but concentrating on our oral statements, pretending most of the time that we show models for the space and not certain work within the space. I don't think at any other time or another place we could have been able to create such public attention with this kind od “empty“ space.
Sometimes I think that the theoretical considerations to shift the main perception of art away from its work or product to its social conditions were


For sure Cologne was the best place to be, if some considerations were granted-





















- it was maybe a kind of transformed fetichism attitude to live the social life of an artist, but actually not producing any art, or at least not to present any art. The motives of doing so could have been just fear of representation on one side or on the very other side the desire to practice in a radical consequence what many theories suggested by the death and destruction of an author/producer subjectivity.

Certainly this pose of an anti-production position in the period of the late eighties, which for sure was already inspiring the nineties art fashions, was a self-transforming attitude.
Although the strong background of theoretical and radicalist conceptual art considerations were criticised by some as a bourgeois attitude of well-fed men. The substitution of the self-representation of the artist as art producer by the sheer behavior as artist bohemian in the social art field was a reaction to the work values of the eighties and necessitated a very dense social field in order to act out its partly theatrical impulse. Otherwise it would be no fun to insist in every opportunity to just not do anything and to somehow threaten the professional environment with this kind of lack of interest in production or to threaten others with some promise of a future real production.
It is very difficult to explain the strenght of this attitude, so obsolete and boring it may seem to me today.

- In short, the popularity of anti-productive attitudes in Cologne was maybe a result of some iconoclastic tendency, the sympathy for an attitude which substitute image qualities with narrative impulse. In its best years the non-productive artist got great recognition, if he substituted his worw with personnal narrative qualities. It was at its best moment a kind of island in the main art world and secured a continuity in the tradition of anti-visual heresies. In that sense the anti-productive attitude was a kind of iconoclast-discipline.

- But the destructive effects of time were particularly strong on this frail and quite exciting attitude, creating later some darker effects in the art communities. As usual, a liberating movement turned into a repressive force, exemplifying the mechanism in which forms stray from their aims and develop a system of values and result in a political behavior, which instead appears in its form ugly and ridiculous, destroying the qualities of embarassment and subjectivity and so on and replacing them with demands for legitimation, individuals forced to permanently impose judgments on the others in order to create a position.











Maybe it was because so many psychological tendencies behind this semi-glamorous attitude, which I enjoyed so much, remained latent and hidden. Or as I said it was fear of real expression and fears of all kinds which I could never express in an act of collective self-censorship.

Yves-Noël Genod / Rien


Rien de plus excitant que de…
(C’est ça aussi, la qualité.) Jeanne d’Arc sans les Anglais ne serait rien… (Hope for pop has arrived with Regina Spektor.)

I strayed a few block in the wrong direction.
Yet I’m, oh, so opaque. Après moi le déluge. Pourquoi la nuit ne veut pas venir le sommeil, mais la sensualité ?…
Café Monet.
She’s Hitler ! Marie-Thérèse À Lier est un enfant hurlant, rubicond. Personne n’est le friend de sa mère.

Avancer dans l’écriture, c’est à la fois avancer dans la connaissance, les informations et… la disparition.
An apology letter. D’une mauvaise façon… Les maisons lentes et majestueuses.






Disparu dans un pays chaud.
Ô calme sœur. Are there girls ? Not many.
Détestation et ravissement.
Tatiana Karl was perhaps in the house.

Le dialogue romanesque, suscitant la diffraction de la voix unique, permet d’échapper au vertige des métamorphoses et des contradictions. Dans la crise, il met du jeu.
Or, un jour, comme je regardais couler la Seine…
Nous descendîmes sur les quais pour une série de photos. Ce que c’est bête, les amoureux à Paris (surtout près du pont Neuf). Alors, la Dame aux camélias…
De son côté, Julie Scherer étudiait Aristote.

Cachant son sexe derrière ses mains. L’art et la culture. La culture est un commerce.
Godard, est-ce simple et compliqué ? (Mauvais sourire.)



Société de loups. Chirac bouffe. Dans une galerie noire, une odeur d’herbe. Andy Warhol asperge sa maison d’eau bénite. « Est-ce que je vais laisser le monde se faire sans moi ? », clame le petit singe capucin. One Flew Over the Cuckoo’s Nest. Un néant de nuances. Le néant se promène librement entre les choses. Naturally, one could laugh at madness. Clearly, the Marx Brothers were all mad. In the UK, the mental illness du jour seems to be bipolar disorder (« manic depression » rebranded). Carrying as it does the patina of creativity and « interesting » behaviours, celebs have been queuing up to claim it as their affliction. Les mots sont encore indécis, prophètes, escrocs… Diamants, guerre, argent, plume… Illegal diamonds are still being traded and finding their way onto the market. The northeast ridge of Everest.






Qu’est-ce qu’on va se mettre à raconter quand on est une femme ? D’abord, on va se mettre à raconter, avec un sujet, etc. Le bon sujet, on va tomber dessus. The manic interludes in depression. Un océan de nuances. Christophe the insulter.

Les bas-fonds honteux de la littérature. Witold Gombrowicz ne dit pas autre chose lorsqu’il affirme que l’artiste est une sorte d’ « aristocrate aseptisé » qui éprouve un désir particulier de se rendre inaccessible à autrui. Reverdy nous parle d’une vérité qui « ne sort de son puits que pour nous séduire et nous y entraîner ensuite indéfiniment car c’est un puit qui n’a pas de fond »…






Quitter New York pour écrire. La pluie parfaitement fine et intelligente. Il faut que je sois à la fois sévère et à la fois adorable avec moi. C’est difficile de savoir seul comment y faire. C’est pour ça que Guillaume… Des paysages gracieux et infinis. Des tigres dans un parc. Les tigres attirent par leur beauté, leur douceur, leur amour éventuel, le danger. Ils attirent aussi par leur ensemble, l’animalité, la divinité, l’enfance (ce sont des jeunes tigres), la jeunesse. Je dormais avec Benjamin qui vient d’aménager près de chez moi parce que j’avais perdu mes clés au Petit Marcel. La chambre de Benjamin surplombe l’infini delta de la gare du Nord. Benjamin possède dans sa chambre deux plantes merveilleuses. Tout cela a fait qu’ayant perdu mes clés, j’ai vécu dans la nuit avec Ben une aussi belle journée que celle que j’avais passée naviguant toute la journée dans Paris avec mes Ray-Ban, mon look Dior et mon iPod – rencontrant des amis et passant aux yeux des autres pour une star.
« Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire. La vraie image est connaissance. Ce sont des mots déjà dits, des recensions exactes, des masses d’informations minuscules, d’infimes parcelles de monuments et des reproductions de reproductions qui portent dans l’expérience moderne les pouvoirs de l’impossible. Il n’y a plus que la rumeur assidue de la répétition qui puisse nous transmettre ce qui n’a lieu qu’une fois. L’imaginaire ne se constitue pas contre le réel pour le nier ou le compenser ; il s’étend entre les signes, de livre à livre, dans l’interstice des redites et des commentaires ; il naît et se forme dans l’entre-deux des textes. C’est un phénomène de bibliothèque.» (Michel Foucault.) Je suis tout seul ici. D’Hervé Guibert, je repense à Michel Foucault. Nous avions la même voix. (J’ai raconté ça à Pascal et à Bénédicte, au Petit Marcel.) A colorless, transparent, odorless, tasteless liquid that form the seas, rivers, and rain and is the basis of the fluids of living organisms. Un enfant-bijou. Accessoire.






L’éponge, vas-y. L’éponge magique pour Ramzy.

Je rougirai quand je te verrai… (C’était) la musique du SFR. Un type qui joue de la guitare avec sa bite… Comment on dit ça ? Maudits Français… Les rochers, la mer, à heure régulière.
Et, toujours vivante, occupée, pleine de manières, même l’hiver, même quand on y pense. La pointe du Bindy. Au Bindy. J’adore le show-business. La masculinisation des coquillages. Encore refuser l’hiver ? Rencontrer Benoît. J’entends ronfler. Il est trois heures.






L’idéal d’une vie provisoire






Andy Warhol faisait signer ses œuvres par sa mère. Curieux bonhomme, si intelligent… Demain, je lirai toute la journée, j’écrirai… et je ne sortirai que vers le soir. Avec Pascal et Bénédicte, nous avons parlé des gens vierges. J’avançais les noms de Warhol et Baudelaire, celui de Gogol, eux celui de Kleist. Je m’émerveille que les mots brillent. L’exil, l’exil à la maison…
Boxing day.






Quatre franches rigolades en Franche-Comté. L’école, chambre d’écho. Je pourrais ainsi vivre dans un décor muré. Les homosexuels ne m’aiment pas. C’est un amour facile, mais impossible. Facile car impossible. En fait, impossible…






J’ai passé la plus grande partie de ma vie à sillonner les océans et à défier les tempêtes. J’ai bourlingué sur toutes sortes de navires. Je m’étais juré de ne plus revenir ici. Et pourtant me voici, approchant fébrilement le bassin et la presqu’île de ma jeunesse…
Oui, pendant mes longues années de mer, j’ai vainement tenté d’oublier cette côte de sable et de pins et cet ami fidèle que je vais revoir aujourd’hui.
Je sais qu’il m’attend, dressé comme aux premiers jours entre le ciel et la terre, insensible aux changements de temps. Lui au moins ne m’a pas trahi, il a survécu…
Pourtant je ne veux pas le regarder, pas encore, je veux d’abord me souvenir, remonter le temps et en finir avec le remord qui me ronge. Oui, le phare du cap Ferret m’attend.






Solitude sexy, c’est là d’où je ressens. L’émotion serrée. Le cœur prisonnier, enfermé. Parfois, de perdre un mot peut aider. Peut-être. Et sous tes rêves, il y a parfois des pièges. On sent que y a un truc qui cloche, mais on n’est pas équipé.






Les pauvres, ils s’en foutent de la croissance, ils veulent des croissants, eux, n’ont faim, n’ont froid ! C’est tout de suite, les pauvres, ils ont froid ! Faut les aider main’nant, leur donner à manger main’nant, les soutenir main’nant ; c’est un problème de main’nant ! Les bobos, ils y vont dormir dehors, eh bien, tant mieux, on en parle, ça aide les pauvres gens, tête de con !






Inidentifiable solitude, je ne sais pas la limite, la différence, les vivants et les morts, je ne sais pas mourir, vivre, aimer, te tuer, t’aimer, te sourire de haine, d’ironie, de sarcasme.

L’Italie, même, je la connais pas, ni l’amour ni les pays montrés de l’amour, des îles, de l’Italie, de l’inatteignable – filmé, filmé, comme l’amour, inatteignable, je ne sais pas, ni l’amour, l’amour, je ne sais pas, ni l’amour, la solitude incrustée comme des vieilles chaussettes au pied, l’amour, la saleté. Solitude réputée, ennuyeuse. Nuit de Noël sans bonheur. Évidemment, je m’y colle, physiquement, dans la merde... Neige prussienne, cruelle, sur les visages et les vitres.






You don’t think I tried ? Tu ne me pardonneras jamais ? Au milieu de la nature. And if you ever feel really happy, be patient, this will pass.
Je voudrais jouer le rôle d’un manipulateur, un manipulateur du monde. Les valeurs négatives… que l’on retient. Solitary and introspective. Le sentiment que le monde est si loin. Et il n’est question que de ça. Le monde est loin. Les montagnes. Les choses de l’esprit, de la métaphysique. Mais la main qui s’approche, c’est tellement tout. Emotional ambivalence. C’est autre chose. Il faut pas oublier qu’il a inventé ce qui maintenant est devenu la tarte à la crème. A commonplace. Le chevauchement du son et la pureté du son tout le temps, tout le temps… Je ne dis pas sur ce qu’il dit, mais de la façon dont il le dit. Chacun d’entre nous a sa trajectoire. A burst of music. I thought I was mastering the world. One minute later, I was caught. Facilement dit, tout ce qu’on lit… You can read what he’s writing. A criminal, a cope and a girl. Something is not quite right. Oh, Jeanne. La femme que j’aime. Oh, Jeanne, quel drôle de chemin il m’a fallu prendre… Beauté de la langue, l’île Saint-Louis. La modernité. L’amour sûr, inévitable, les larmes. Crudité. Tendresse emprisonnée (avec consentement). If you make that jump. A movement of a soul. The movement of the soul watching it. Sensualité des mains, de l’horreur, de la masculinité. Tout – et de la meilleure grâce du monde. Des foules filmées. Je m’adresse à la presse. I was walking on air, with the world at my feet. I slept until morning. Soul transit. This soul floating around… quand à la chute du plaisir… (Je parle de l’Eden) Vous finirez bien par l’admettre… To manipulate you or pretending not to manipulate… Vous êtes triste ? Rire d’un livre relié. Des films d’étrange nature. Et la musique envahissante, envahissant le monde… Il y a des choses où l’anglais ne progressera pas.





L’envahissement du monde. Cela dit, nous ne sommes pas les seuls de notre avis… Le cinéma pénètre certaines zones. …et la musique qui donnait la parole à la parole. Depuis l’enfance jusqu’à la mort avec… enfin, avec tout… Une création solitaire. La création proprement dite. Je sais que d’habitude…

It fits the subject exactly. Our anxieties, our desires… It’s time for love. Rire sans fin, sans forme. You treat me like dirt. Elle largue son fils au milieu de nulle part. Culpabilité possessive. La maltraitance des fleurs.
Dégager les pétunias. Feux du hasard. Quelqu’un est mort. Les roses flottantes. I swear I can fly. I reach other skies. Le poulbot sexy, un peu gros. Les mots appris en Bretagne. Les musiques détruisant le paysage. Rajoutant du chaos sage, concassant les murs. Les routes. Les poutres. Adolescence simple et touchante. I wish I were you. Let me come inside of you. Toi, le blond, toi, le brun, toi le jeune et pour toujours. L’amitié sèche, muret de pierres. He taught me how to love, but not how to stop. Mother Rose. Just a vanished ghost… Tourner l’image. Les roses à ma porte poussent sur la vigne vierge et ont caché les épines et la peine.
Science, mathematics. The king of a nothing.






Sa mère, Andy, il l’avait mise au sous-sol. Ce n’est pas qu’il ne l’aimait pas, il l’aimait. Mais il valait mieux la ranger. À Paris, où peut-on ranger sa mère ? Au sous-sol du Dépôt ? Je ne crois pas. Ta mère, elle flotte sur la Seine ou elle couche avec les sans-papiers, les SDF du canal Saint-Martin avec Augustin. Augustin Legrand qui m’a dit : « Bonjour, Monsieur. »

1962, rappelons-le, est l’année pop. Information stricte, vérité profonde, vérité cynique et parfaite désinvolture. La mort en Amérique. Solitude fauve. Beauté d’indifférence. All is pretty.

Ma mère n’est pas, moi, my best friend. Ton rêve est une Égypte. Avec passion, je navigue dans le livre… L’utilisation d’une caméra inattentive pour partir dans la nuit. Plus d’une page pour chaque minute, presque une ligne pour chaque seconde… Le contraire de « cynique », c’est « con » ou « joyeux » ? Je ne sais plus. « Ah, la Tchécoslovaquie ! Les sapins, la neige… » ânonna-t-il de sa voix sans timbre (parfaitement neutre). En réponse au vide. Nuit, désespoir et pierreries. Fasciné par le vide, il n’est plus que ce que le miroir lui renvoie. La nature, je ne la trouve pas dans le monde, je la trouve en moi. La nature, c’est mon sens d’exister, d’être vivant. Et je n’y suis pas souvent en contact, malheureusement. Mais quand j’y suis, peu importe que je sois dedans ou dehors. Do you understand me ? Warhol sert la soupe ? Et alors ! Écrire en cavalant. Jane birkin va faire une lecture d’Hélène Bessette. S’exciter sur n’importe quoi… Mais oui, on est quelque part… On cavale, on travaille. Le pire, c’est la peur. Oui, Hélène Bessette, c’est donc évident…

C’est effrayant la misère que traînait ce pauvre gamin (Warhol) en même temps que l’intelligence. La folie de lire. La folie de faire des tableaux. L’appartement était peint en bleu ciel. Anglais pur, puissant, viril. L’anglais pour refaire sa vie ! Culte des images. Un artiste disparaît, presque anonymement – où alors entraînant le monde avec lui, entraînant le monde à lui survivre… Francis Ponge, Andy Warhol. Comment s’appelait cette femme ? Hélène Bessette.






La vérité doit être cachée pour demeurer vérité. Cheveux de feu de Nicole Kidman. Une fille de Noël fume dans la rue. Tu dis ça parce que tu es en colère… – Un peu. (Le catho au SDF.) J’aime pas l’humour ! Moi, j’habite dans les bois…
La Sainte-Chapelle bloquée comme dans un zoo. Le sapin pur est en or. La nuit de Noël remet le monde dans la nature. Mon ami Andy (Warhol), mon compagnon, dont je viens de finir la biographie. L’eau n’est pas au milieu de la vie. j’ai lu la biographie d’Andy Warhol comme un roman. Être utile à quelqu’un. « J’aimais bien être avec lui, physiquement, parce qu’il est souple. Et même dans nos rapports sexuels, c’était… », raconte mon ex. Quels amis ? Vous voulez dire mes chats ? L’escalier mou comme de la neige. Les choses douces. Polar bears are in jeopardy. Il faut quand même vivre, il ne faut pas attendre. La masse des moutons. L’amour. L’amitié. Éventuellement. Même ceux qui sont morts ont écrits des choses sur la vie qui me sont si proches… Vite, vivre. La masse des moutons dans l’obscurité de la tombée du jour. Et que sont-ils devenus, les souriants qu’on a jamais eu la chance de revoir ? De l’absence et de l’attente, un scénario se forme. L’homosexualité, clairement, maintenant, le livre s’ouvre à la page de l’homosexualité : le refus du bonheur. Mais je vais perdre mon public. (Toujours l’idée de perdre et il faudrait de la joie !) Les moutons dessinent par leurs récits la masse des collines. Ils dessinent par leur vie. Pourquoi c’était si horrible ? À cause de lui ou à cause de ma souffrance à écrire ces bêtises ? Lire à travers les larmes, si on est sensible. Un mélo. L’échéance approchait. Pull rouge ou serviette rouge me plaisent en hiver. J’aime la vie, j’aime la mode. J’aime la beauté. Le secret de la vie est assez simple : ne pas réfléchir.









Yves-Noël Genod, Paris, décembre 2006.

vendredi 13 avril 2007

cecilia bengeola / compte rendu


Atelier de Joao Fiadeiro a Lisboa.
Contrendu par Cecilia Bengolea pour J. Lacoste, J.Rebel.
20 mai a 11 juin 2006


1- A Lisboa Playboy


Dear Pope;

We have some petitions to make you concerning our
last discussion about sexual rights , abstinence
law and castration:
1)

on the left side people for
on the right side people against
castration

LEFT : florent
RIGHT : marcia(reads recipe)
LEFT : tiago (both with sissors)
RIGHT : cecilia(reads playboy)

they cut balls from a roll of paper on the floor
they play rayuela(jumping from one hole to
the other with the big paper balls arround
their weist hanging from their pants)


joao makes repeat one scene where one woman crosses
the stage from one speaker to the other steping into
a line of people in quatre pates.

23 mai 06
il signale le potentiel de la scene ou je finnis un
solo en culot en faissant des bruits animalescs par
terre en laissant ma salive tombe. bruno(beau portugais
pas gay) me seche la bouche avec un mouchior. je continue
a baber. je percoit ma axile transpirer, je leve le bras.
david viens la secher. je babe sur ma chat. eux la sechant.
il dis q on travaillerais plusiers heures pour refaire
cet scene en esseiant d' etre dans l evidence mais
pas dans l'oviete.
il surligne la importance de creer un sens(direction)
mais pas de sens(significant) je me souviens de ton
meme interes par raport a pas etre une seule chose
(ex:faire des bruits et devenir une chiene, mais etre
zoomultiple et si on devien reconaisable, changer)

antonio: portugais gay, inteligent, a travaille avec
jerome bel et xavier le roi, ajoute un bon vertige et
exigence au travaill.
la magazine playboy m' inspire enormement dans ce
moment. a part des chats hiper rases, il y a plein des
notes sur des interes assez esencieles, ex: quel hormonne
prendre pour pas que arreter le veillement du corp,
mais aussi pour revenir au 20 ans meme si on les a deja
depasse pour 60.
le clima et douce, ensoleie, fresh, optimal.
je suis en short tout le temp.
si j etait toi je demenagerais ici!!! mais le ciel
a berlin peut etre aussi eclatant.
envoi cet mail a jeanne et son adress a moi comme sa
je vous ecrit au meme temp chaque jour.

sa c est un petit relevement des faites plus ou moins
reflective de sa qui se passe ici.
si tu veux plus de detaill, dis moi ou posse moi des
questions precis.

je t embrass et vais me coucher. c 'est 2 heures 06 du
mat.
besos
belleza y felicidad (beauty n happyness)

cecil-k with love


2- A Lisboa fou rire



fieles unidas al mallinckrodt,
mallinckrodt protegidas nos sentimos bajo
el manto de la virgen de lujan,
amar a dios y a la patria es nuestro deber,
como siempre vamos a llegar.

vivir alli con vos crecer juntos los dos,
olvidarlo todo,
morir de amor,
saber que no hay vida normal,
lejos de mi soledad.

en chantant des chansons apris a l'ecole catholique
allemand, en donnant le dos au public, en etant debut
sur un speaker, en ayant ecoute david chanter des
chansons de fout de differentes payses avant moi dans
le meme espace, en ayant repris la vigeur et contundence
de sa energie comme partie de l' axe que je viens a
continuer; je suis surprise par un gros coup de point
dans mon cul. je me retourne, sans arreter le chant.
je trouve david decide a me donner de coups au poing
serre assez fort dans le cul jusqu me faire tomber du
speaker. pendant, je continue le chant escolaire cretiene
ou enfantil provenant des lessons de musique du meme
ecole.
au moment de tomber du speak, david me reemplace
tout de suite. il continue les chansons de lequels on se
doute que soit vraiment du fout. c'est juste l energie
qui nous fait penser a sa. les mots sont quand meme
romantique. par hassard ou pas la chanson d'anglaterre
c'est en anglais mais l'italien aussi. en faite c'est la meme.
c'est a moi de m'enfoncer sans pitie. on a c'est fou
rire du quel je parle dans le titre del e-mail. on essai
de le cacher. on continue. le fou rire se aproprie de tout
notre corp invisiblement. comme un anarchiste du code
civil pour le bruler. nos corps brulant. je continue les
coups de poings in crescendo dans son cul defendu
par une petit main qui peut rien(sa main a lui) il tombe.
je monte triomphant au podium a jouer ma partition
des chansonnetes deja decrit. lui fait son role. cet fois
ci je trouve mon centre et malgre la force et insistence
de coups, je tombe pas.la scene finnis car joao prefer la
minimalite de lenaig deja debut sur le speaker de a cote
en chuchottant des mots invente en un portugais iligitime.
sans defence ni cul defonce elle avance dans la fragilite
de l' existence que joao adore,admire. elle est une femme
fragile et suffrant, donc elle a le droit a parler. elle dit
plutot rien, mais c'est pas mal. elle develope l' horizontalite.
david et moi en regardant de dehors on continue a bruler
le fou rire qui s'echape de moi jusqu ce moment de vous
ecrire tout sa. jajajajajajajjajaja


une long heure de psicoanalisme collective a joao.
il panique de que sa Methode marche pas pour ecrire
quelque chose qui val le cou. il assume pas sa
obsession a parler du cul. il dis que pour ecrire,
il faut pas penser que la situation est morte; mais de
la revivre dans la percepcion sur tout. des choses assez
vague, voila. puis, il dis que le travaill d ecrire a
partir de la methode c est enorme et il a peur de sa.
il dis qu il est pas faignant et q il adore travailler...
il a ecrit des pieces par ces idees ou par une mauvais
aplication de la methode (a mon avis, car il l aplique
pas trop rigureussement, comme c'est lui qui a cree
les regles, il peut aussi faire des decrets qui cassent
les regles pour chaque piece j'imagine...) alors,
maintenant il veux creer d uneautre facon, il la chercher.
comme une utopie. je vous tiens au courrant si il la
trouve. en faite, c est plus complique que sa.
mais peut etre vous etes fatigues et avez arrete de lire
depuis quelque lignes cet long mail et je n' ai pas envie
de continuer a ecrire infiniment pour que persone lis
tout sa.

I love you quand meme
I am your espion.
I enjoy this game with joao.
I cooked papaya on a pan today.
I saw lots of fourmis in the kitchen.
I go to sleep.
I wait for your nouvelles.

Deine freundin,
Cecilque.


3- Assumer un disours, du Grand Dictateur ?


patinage artistique en sandals sans piruets ni artifices,
massage a corp nue allonge remplis la bouge des verres
en plastique, escalader table en bois posse en diagonal
sur speaker, reussir a la metre en parallel avec le sole
moi au bout a croupis sur speaker tete vers le mur,
bouger le pied droit et ses orteilles debut en face de
virginie qui depuis certain temp fais des vissages et
onomatopees de surprise face au vide, faire des preparations
physiques pour une course qui n' a jamais existe, tout sa;
en ne me deshabillant pas. ambition exhibisioniste; frustre.



joao a peur de son autoritarisme
who is afraid of joao s authoritativeness?
on autorise joao a etre autoritative?
autorite aujourdhui: pouvoir d'autorise une action
autor, autoritista, autortista, autormente.



Dear Joao,

We have a proposition.
A new form for the long talks we have every day
at the end of the day. We are sorry to admmit that our
possibilities of listening to you are being reduced
each day. We agree, the twelve of us that you should
be carefull with the over-using of that delicate part
of our brain destinee a comprendre. Et aussi a nos
delicats corps qui arretent pas de s'abimer dans tes
chaises carres de bois en rendant homage a un silence
destine a t'ecouter avec l'espoir d'avoir 20 seconds
de droit a la parole chaque 2 heures que tu pense a
voix audible. On va pas juger encore la contenance
de ton babardage mais on avue etre pas trop content du
contenu, pour parle vite. En sachant que toi, tu
parle pas vite, la forme a laquelle on a pense pour y
continuer avec ces passionants discussions, q' on
suspect que tu tiens vraiment a coeur, c' est la
posture de sieste (en remerciant Freud avec nos
corps). Pour y aller plus loin que Sigmund, cet fois
ci sa serais pas le pacient qui s' alonge, mais plutot
les 12 psys. On crois que en se avocant a la position
du reve, et pour quoi pas a l'action aussi, on
pourrais deguster tres plaisantement du rythme de ta
voix, toujours en jugeant pas le contenu. C'est pas a
nous de le faire, meme si tu solicite notre avis, sa
serais toi qui prennerais la derniere decision, la
meilleure decision, sans avoir peur de ta autorite sur
tes propes actes, meme si tu juge que tes idees pour
agir sont pas genial ni le plus interessant du monde,
comme psys, on a l'obligation de te faire responsable
de tes propres actes. Comme acte de civilite, on
estime assez necesaire que tu aprennent la responsabilite
de decider quoi faire avec tes divergences aussi.
On comprend ton bessoin de te defuler en parlant.
Sa nous arrive d'etre tres defule apres l'aplication
exigente q'on faite pendant cinq heures de la composition
en temp reel. On soutien ton esprit sportif, mais comme
adversaires on est pas touts au meme niveau, comme
t'as pu surligne; et nos langages different assez.
Pour en finnir, avec la nouvelle technique d'ecouteurs
allonges, on attend d'arriver au moment ou nos cerveaus
se deconnectent de ta voix et devenant explorateurs des
inconciences colectives, pas de la tien, qui dois
t'appartenir de plus en plus jusqu la faire emigrer au
plages ou ton agir serais que le tien meme si tu t'obstine
a nous garder en otage pour faire semblant de que
nous sommes les createurs ou responables de ton
procesus de ecrivain de partition pour corps.
En attendant tes profondes satisfactions et en te
souhetaint encore plus,
Ci joint, on t'envoie la premier partie d'un petit
questionaire qui t'aiderais a saisir sa que tu dois,
en aimant tes doutes,
tus amigos,
y tus amigas.



c'est quoi le valeur d'une situation?
1-la previsibilite?
2-la repetition pour accepter un rythme?
3-la lenteur pour voir le sujet?
4-la vitesse pour pas le voir, plutot le percevoir?
5-le drame de la fragilite?
6-la possibilite de connoter du sex?
7-l'impossibilite de faire?
8-la puissance de faire?
9-la multiplicite de significats?
10-la verite?
11-la simplicite?
12-si elle te deplace?
13-l' insaissabilite?
14-l' irreconessabilite?
15-le pouvoir de surgir?





looking for the golden axe
comming from the beach
hereusse de votre repris et puissance
doubting about sending jf this letter
loving me loving you

hasta pronto,
cecilka



4- Depresion ou subversion


lundi 29mai
j ai beaucoup des esclaves, 17. sont pas vraimment 17
personnes. parfois sont les memes, pas plus q 8 en
total, mais comme ils ou elles vennent en differents
moments, j ai l'impression q' ils ont 17. j'imagine q'
ils sont tres ignorant, q' ils fairont pleins de
fautes d'ortographe si ils essaient de m'ecrire une
lettre d' admiration.je suspect q' ils avons pas des
papiers pour etre en france, c'est pour sa q'ils sont
en portugal. je hipotetise sur ma mort; du coup, ils
seront dans la rue. je me realise que sans moi, ils
avons pas bessoin d'exister. je me sens tres noble de
leur permettre d'exister. je sens une espece de
beatitude, je m' emue en prennent concience de moi et
ma noblesse.
quelques uns servent de pont entre moi et un homme
au quel je raconte un secret quand je lui rejoint. (je
reve d'aller dans la prison des hommes et me donner a
leur viol intermitent. si ils ont pas l'interet de me
traspasser, je accede a introduir une ou deux poignes
dans leurs annus. comme ils veulent. passer chez eux
quelques jours, un bon sejour.) cet homme raconte mon
secret dans le micro, je trouve sa impudic. je part
dans le bateau faite par des esclaves de toutes les
odeurs.
mes esclaves me aident a parcourir l'espace. la plus
part du temp dans leurs dos, a quatre pats. je tien de
leurs cheveux ou cheville, je me met debut sur ses
homoplates ou sacro. en fin, je me reposse et eux font
le travaill en s'abimant leurs genous, colonne
vertebral, etc. c'est plutot amussant pour moi. ils
finnissent creves avec l'air de sortir d'un
entrainement militaire. on repet cet sequence (a la
jobin) 8, 9 fois. claudia dias arrive de paris. elle
trouve la situation choisit par joao comme une mauvais
piece de danse. il decide de l'arreter. on la fairais
plu. tant mieux, tant pire. j' aurais plu d'esclaves.
sa me rend triste, meme si je sait que la piece etait
mauvais. c'etait agreable de se promener comme ca.

mardi30:
je trouve 6 ballons de papier par terre. j' enleve mes
6 vetements pour les reemplacer par ces balls. je fait
des ballons avec mes 6 vetements. je alisse les
papiers je met 2 entre mon corp et ma axille de cote
droit et 2 de cote gauche. 2entre mes jambes. je
deviens un corp empeche de s'ouvrir. oblige a faire
des mouvementes de petit range. les papiers servent
pour secher ma transpiration. ils tomberont pas. c'est
moi qui tombe par des moments, pas les papiers. alors
je me releve avec des gestes d'handicape. j'ai
l'handicape a l'ouverture. tres tres condense, je
deviendrais autre. meme si dans le plus profonde de
moi meme je suis irreductible. maintenant cet
compactation, cet perde d' air, d' espace et de
lumiere entre mes membres et mon torse me donant un
air d' estatue greco-romaine qui se defend de sa
propre negligence pour pas se casser avec les
systematiques tombes de genou au torse sans trop d'
amortizateur.

on est fache. JF arrete pas de dire que tout ces
pieces precedents ils etait un fracas a cause de que
les interpretes etait pas genial. ni la methode
l'etait. quand il se crois genial en dissant tout sa
et personne lui dis rien. je me grille en lui dissant
qu'il trouverais jamais des interpretes parfaites ni
creerais une methode parfaite. qu'il faut faire avec
sa q'il y et pas rever a la piece parfaite dans le
monde parfaite. et je me grille, car il suport pas des
conseilles et commence a me donner un feed back en
public qu'il m'avais deja donne(je crois pour se
venger et dire: regard, comme t'es fait des erreures)
car j'ai voulu utiliser un puff pour regarder la tele
comme ball de fout et le contexte etait pas le bon pour
cet action.
en fin: je peut etre d'accord ou pas....la question
c'est: quel parti pris prennerais lui la prochain fois
pour pas dire q'il a rate qq chose a cause des
interpretes pourris? depression ou subversion? ni l'un
ni l'autre. on attend. qq uns avec la clarite de pas
vouloir travailler avec lui. qq autres avec envie de
partir en vacances avec l'argent que gulbekian nous
donne(moi propulseur de l'idee), des autres qui
croiant q'il faut travailler avec lui, sont les plus
pacientes. ca va, pour cet fois ci.... mais il continue
a monologuer pendant des heures et il avue pas parler
avec nous mais en voix haut. je met en place le
dispositive a la sigi F. en m' endormant par terre.

today:31 mai
je voie plu que lenaig. elle me raconte sa q'elle
voie de tiago, qui arrete pas de transformer son image
avec des vetementes. j'ecoute pas trop sa qu'elle me
raconte. je compte se points de beaute; 46 visibles
dans les 2 bras et visage je regard son profil
tellement inatendue et contradictoire. je regard entre
ces cheveaux, la lumiere qui essaie de surgir. j'imagine
que mes cheveaux commencent a pousser comme les
siennes, chataignes, bucles, mal coiffes (pour sa je fait
pas un gran effort avec ma imagination, depuis je suis
dans le squatt, vous avec presencie la decadence de
ma cheveaulure jusqu presque la rasta)
mais chez lenaig la decoiffure a devenu elegant, meilleur
q'un brushing de david&paul.je tombe amoreusse de
lenaig. j'essai d'imaginer comment m'aproprie de qq chose
d'elle. pas des vetements, sa on le fait tout le temp..
pas non plus de la coiffer, sa serais trop evident mes
intentions et trop pas evident le transfer de l'ecouter
a le toucher les cheveaux (un peut de respect vers
son interlocutrice!)
alors je sens qu' il faut que je la rapte. je la prend
entierement. avec une main je l'empeche de parler et
avec l'autre je la surleve pour l'eloigner du micro.
mais comme je vois pas le contexte total, j'ai
l'impresion que cet action change pas pour meilleure
la situation global car le centre est pas la. alors je
la rapte dans ma tete. c'est plutot pas mal.j'ai plus
de liberte la dedans car les autres me possent pas de
limites et c'est aussi plus relachant pour les muscles
de la rapter dans ma tete.
aplicamos la methode pendant 3heures. je prend
incomptables fois un verre que je rempli d'eau pour le
jeter sur mon vissage une fois que je suis couche sur
mon dos. en modulant qualite et vitesse je repet cet
meme action pendant un temp qui pourrais pas preciser
maintenant. le temp est finni dans cet action pour
moi.

on parle, on parle, on parle, on parle, plutot,lui,
lui lui ,lui, lui, etc, etc etc, comme vous connaisez
deja...

loves for alles,
sorry for the absence
I was concentrated on seeing the thing
I was in the beach in the weekend
je vous souhaite encore des intensites creatives
amour et chaleur!!!

vuestra amiga,
cecil-k



5- Ralentir ou mourir


quelque chose qui se degonfle>>>>>>>>>>>>>>>>>
golden axe
trouve////////////////////////////////////////////////////

repeter des actionnes c'est re-ennoncer sa q'on
faisait en trouvant l'axe qui resume touts les axes
originaires====================
ou il y a plus de tension, la ou on pense a une chose
et on fait une autre.
digging: chercher profondement pour aprofondir la
comprehension de l'axe/ regarder horizontalement pour
s'expandir/ essaier de obtenir l'interes//amour de
quelqun.

le plus de contraintes, le plus libre q je suis pour
penser a autre chose. exigence dans la precision du
geste pour comprendre la direction ou signification
possible.

je me jete un verre d'eau plus de 30 fois en passant
de debut a alonger. je varie pas le vitesse ou calite
ou raison pour laquelle je fait sa. j'ai pas de
motivation pour le faire .si je m'ennuie je peut pas
partir ailleurs. il faut q je comprend cet action pour
passer d'elle a une autre. being bored; mauvais point
de depart pour construir quoi qui sa soit. je essaie
de la faire exactement pareille a chaque fois, meme
cantite de pas, meme facon de s'asseoir, meme facon de
s'alonger, meme facon d'aprocher le verre jusqu'
vissage, meme facon de verser l'eau dans ma bouge et
la laisser deborder jusqu mes yeux, meme temp
d'attente par terre avant de me lever de la meme facon
pour rechercher de l'eau par fois numero 3o et quelque.
apres cet partition sans echapatoire, sans
possibilites d'etre creative, mon corp s'arret quand
il veux dans le chemin toujours pareille. je fait
atend mon dos a toucher le sol, je fait attend l'eau a
se deborder dans mon vissage, je fait attend le sol a
sentir mes pieds qui marchent toujours en 18 temps
pour rechercher l'eau.
et sa donne quoi tout sa? j'sai pas.
on essaie de pas savoir ou on y va pour arriver le
plus haut possible.
je veux pas penser que je fait la decomposition des
mouvements, ca c'est deja qq chose que je connais. je
prefer de penser que j' irais quelque part d'autre
avec tout sa. je vous tiens au courrant.
je cherche la contrainte la plus ferme pour penser en
autre chose. je veux pas etre trop libre, je suis
toute seule, les autres sont pas des limites pour moi.
mon corp est un limite ou 1000 possibilites? plutot sa
je crois. alors avec cet partition, je aurrais pu
imaginer que je suis mary wigman pour la faire, maia
plisestjaia, valesca gert, martha graham,
juliette(copin de romeo). mais l'ennonce original
contenait pas la possibilite ni dans la pense de faire
comme eux. c'etait juste cet action avec des
variations de lenteur et vitesse. des variations trop
visibles maintenant que ja la reprend.


j'aurais toujours deteste faire pipi sur scene.
maintenant c'est une action comme une autre. j'ai
depasse mes limites d'interes. je me deborde d'eau par
la bouge(saliva) et par l'orifice urinoire(pipi) je
suis pas toute seule. il y a bruno, beau garcon
portugais, qui me seche la saliva avec un mouchoir et
le pipi avec un autre pendent une demi heure. je suis
en underwear. je pense a me lever mais je le fait pas
et je laisse mon corp faire sa q'il fait quand je
pense a autre chose.


il faut q je prend la douche pour aller a festival
alkantara. jerome bel ce soir et bresilien sur le
ballet, choregraphe africaine dans la meme soiree.

je vous embrass. j'arrive le 12 soir(on se vois? vous
etes la?)
big kiss n keep on avancing vers....where u think it s
worth>....>>>
love n love
deine freundin,
Cecilkar



6-I love you but…


piiiuuuummm!!!!
I shot you down.

Bruno Caracol (escargot en votre langue-son nom de
famille) essaie consecutivement de monter sur une
table de bois en diagonal, apuie sur un speaker.
michiel se met contre le mure d' a cote. il attend le
bruit du table qui tombe pour mourir avec cet
partition rythmee cree par la table qui tombe. claudia
viens juste en face de lui et tire au coup de fusil
avant ou apres le bruit de table qui tombe. michiel
meurt pas. il reste debut et meurt seulement a cause
du bruit du bois. je fait la repris de role de claudia,
je vise, je tire. pourquoi tu meurt pas? parce que ta
balle me touche pas, el viens a toucher le mure d' a
cote, pas a moi. alors, je t enseigne a tirer met toi
contre ton mure. ok. alors, il tire, je meurt
responsablement. il me dit de faire une suspension au
moment que la balle me touche et apres, mourir. je
fait. puis il viens a me rejoindre pour m'aider a me
lever, il me dit de faire un choregraphie apres ma
mort. je fait un peu de contorsionisme dans ses
bras. assez eclatant cet danse et discussion
simultanee. on repet cette sequence deux ou trois
fois.puis, on finni. c' est bon.

david encore une fois tres enerve contre joao. il lui
insulte au millieux d'un echange d'opinions grupal.
il le dis q' il est nul, inenteressant et humilliant.
que maintenat il comprendre common il y a eu toujours
des gents dans ces stages qui se sentait tellement mal
dans sa peau. joao s'etend quand il entend parler
quelqun qui a pas sa propre voix ou celle de marcia ou
claudia. il trouble son regard. il luche. il fait
semblant de pas comprendre pour pas rentrer dans des
detailles qui peuvent lui incomode. je suis plutot
possitive. avouer que sa m'interess ecrire a partir de
la methode des situations q'on ennonce en temp reel et
q' apres on est oubliger de cerner l'axe pour retrouver
la intensite premiere. j' ai deux ou trois scenes a
travailler. il a choisi de case study uno y dos des
scenes pour q'on ecris. il y a des gents plus ou moins
ocupes. je sent que je suis pas mal ocupe.
j'essai de pas juger la valeur dramaturgique de scenes
q'il a choisi. j'aurais choisi des autres.(j'aimerais
bien vous raconter personellement sa q'il a choisi
pour debatre, now that I m in paris!-on peut se voir,
jeanne!) avec david on fanthasme de prendre quand
meme celle du chant et coups de poings dans le cul et
lui dire: regarde, on es trouve une tres belle scene
pour la presentation, tu veux pas q'on la faisse? mais
on garde cet idee dans le souvenir, car il a pas l'air
d'etre dans des humeurs genials pour recevoir des
blagues dernierement.
il adore les situations de fracass. a la buster
keaton, a la kantor, a la mime mal a droite, a la
fille indefence et perdu qui sait pas pourquoi elle
est malereusse et sufrant, a la trois fous qui font
des sketches repetitives et tristemente hilarantes, a
la vision noir de jeune garcon pas noire du tout dans
sa vie Reel.
en fin, de retour a paris je me sens trop estimuler
par la ville, voudrais passer plus de temp toute
seule, pas trop parler, reflechir. j' ai envie de
faire une chose a moi. a partir d' une grand fatigue
comme etat initial. avec francois on a commence hier a
faire du yoga bikram. methode yankee, dans une chambre
a 42°, un sauna. c'est tres abroutissant. c'etait une
offert, 25 euros pour 10 jours et tu peut aller touts
les jours. mais sa te cuit le cerveau. apres t' es
plus de concentration en quoi que sa soit. j' ai envie
de pleurer pendant je le fait, parfois je le fait.
c'est tres militaire, les profs nous parlant tres tres
vite en nous faissant penser a chaque milimetre de nos
corps. on perd entre 5 et 6 litres d'eau je crois.
pendant on le fait, j' ai des images des champs de la
deuxieme guerre. c'est la torture. je sait pas si
retourner. sa m'enleve toute tension pour creer,
danser, lire, parler. c'est un videment tres
dangereus, un instrument de domination. il y a 7 cours
par jour et entre 20 et 30 persones par cours. puis,
dans la rue le sauna continue. dans la mob, des vagues
d' air chaud a plus de 40 aussi, la vapeur des voitures, camions, bus.
je vous deprime plu..
j' ai danse un peu quand meme tout a l'heure au
concert pinkpunk a la generale.
c'est pas genial que joris soit plu ici!!!
j' ai bessoin des amis tranquiles, inteligents,
reflexives!!!!
j' y vais a berlin avec solo de claudia en novembre.
je pourrais pas avant car j' ai des repets avec
claudia, mark, puis du 7 aout a la fin du mois, en
croatie!!! chez vlad, vous pouvez venir si vous
voulais. francois viendrais. vlad invite pas mal du
monde, maison grande en face de la mer, dans une ille,
on mange des poissons, on fait de plonge.

kiss for you two!!!
on s apelle pour se voir jeanne!!
on peut manger a belleville un de ces
jours avec francois sarah chiara etc.
hasta pronto,

deinen liebest freundin!!
cecilkar

jeudi 29 mars 2007

Johanna Kirsch / A Buildering Confession with...


A Buildering Confession with Moralistic ****Footnotes

One day I entered the ladies'toilet of the y medaca.
As in many public restrooms, there is a gap between the ceiling and the door. I had the idea that I could leave the cubicle not through the door but by climbing up and jumping over it (1). I did so and I left the door locked from the inside (2). Next day I had already forgotten about my action, but when I entered the restroom again I found this message on the door:
"Don't worry! There is no one in the toilet (3)
I climbed over the door again and unlocked it****

Two weeks later I confessed to A what I had done. She told me that B (4) had become really concerned by the fact that the door was still locked when she came back to the restroom for a second time a couple of hours later. B proceeded to ask C to check if there was anybody lying dead on the floor and C climbed up to have a look into the other toilet and said that the cabin was free, and that it was B who had put this message on the door and that A who really needed to pee while B was using the only available toilet also became quite alarmed because it was all so weird. She went so far to say that theese days locked doors in public toilets could raise suspicious and could be related to bombs and terrorism. Later she also mentioned that she was irritated by the fact that the door was open again but that the message was still there.

A couple of days later I entered the restroom and one cabin was locked but there was no sound coming from it. Is anybody there? I asked nervously a few time there was no answer. So I climbed up again and looked into the cubicle but...



1
I felt really happy when I climbed over the door, which I had already opened and closed so many times. It was good to see the dust on top of the partition, and to prove to myself that I was able to do it!

2
I don't know if it was some subconscious agression or only high-spirits in me wanting to leave the door locked.

3
I was pretty ashamed by my associal behaviour.
At least there was one person who felt responsible enough to spend time in order to find out that nothing bad was going on in the cubicle, and to warn all the ladies by leaving a note on the door.

4
It was good to find out who had put that note on the door!

jeudi 15 mars 2007

Laurence Vielle / Théo


Théo
de toutes façons
c'est un homme
qui veut pas être dépendant de quelqu'un
il a compté que sur lui-même
c'est pas maintenant qu'il va changer
Théo de toutes façons, c'est un homme, qui veut pas être dépendant de quelqu'un, il a compté que sur lui-même, et c'est pas maintenant qu'il va changer, Théo de toutes façons, c'est een man qui veut pas être dépendant de quelqu'un, il a compté que sur lui-même, et c'est pas maintenant niet nu qu'il va changer, il va pas changer maintenant Théo, il a altijd compté que sur lui-même Théo, Théo de toutes façons c'est un homme qui veut pas, dépendant de quelqu'un Théo ? HIJ WIL NIET HIJ WIL NIET et t'is niet T'IS NIET NU THEO, de toutes façons il va pas changer Théo, c'est un homme, être dépendant ? Il a compté Théo que sur lui-même, SUR LUI-MEME, afhankelijk ? OP ZICHZELF THEO, in ieder geval il va pas changer, pas changer, VERANDEREN THEO ? THEO ? THEO ? THEO? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ? THEO ?
THEO C'EST UN HOMME THEO EEN MAN
il va pas changer maintenant Théo, un homme qui veut pas être dépendant de quelqu'un, hij is een man, il a compté que sur lui-même et 't is niet maintenant qu'il va changer
in ieder geval
niet nu
Théo
Théo

lundi 26 février 2007

rémi marie / JO & CHRIS


jo et chris sont artistes, jo et chris sont peintres, jo et chris se demandent si ils sont autant coupables que les autres, jo et chris connaissent les 4 types de nourritures macrobiotique, ils sont différents et ils sont pareils, jo pense qu’ils sont différents mais qu’ils sont pareils, à virginia beach (où est ce bled?) avec ces avions militaires, ces super-jets triangulaires qui vrombissent au-dessus de la ville, jo se sent super-normale, une parmi un million, elle dit : quand on grandit on se compose un personnage, on habite dans un quartier spécial, on fréquente certains cafés, on lit des journaux ou des revues particulières et toute cette merde, et on se sent différent, mais si tu viens à virginia beach pour t’occuper de ton père malade parce qu’il mange que des pates depuis toutes ces années pour protester à sa manière contre la société de consommation, à virginia beach tu te sens super-normal, tu te sens comme tout le monde, pourtant jo et chris sont conscients qu’ils sont différents, incapables de travailler normalement, je veux dire de faire un de ces jobs à la con, ou même de la peinture en batiment, un bon job, pense chris, ils sont incapables de ça et c’est leur chance, ils sont persuadés que les gens bizarres, les ratés, les branques, les freaks, sont les plus intéressants, sont les plus beaux, en tout cas c’est ce que pense chris, jo est un peu fascinée par la normalité, ou disons l’idée d’être pareil, d’être comme les autres, d’être quelconque, l’idée qu’on se sent tellement différent et pourtant on est pareils, et c’est là que se pointe la culpabilité, c’est à dire même si tu essaies de faire un peu mieux que les autres, par exemple de consommer un peu moins d’énergie, de manger un peu moins de merde et surtout d'en produire un peu moins de la merde, quand même, tu fais partie de ce bordel que tu le veuilles ou non, et tu es coupable aussi, même si, selon chris, il y a des degrés de responsabilité et de culpabilité, chris est super-conscient que les trois quart de la planète haissent les états-unis, il est super-conscient de toute cette merde de tous ces mensonges, seulement pour mettre la main sur le pétrole, un peu plus de pétrole dans les poches de quelques milliardaires américains, il est super conscient mais qu’est-ce que ça change, jo pense que ce qui compte c’est ce qu’on produit, c’est ce qui sort de toi, la merde qui sort de toi et que tu poses là dans le monde, chris fait aussi des installations et des videos, jo fait parfois de la sculpture, comme ce petit bonhomme qui tend la main en haut d’une sorte de pilier, qui semble dire au revoir, palais des soviets ça s'appelle, le tout recouvert d’une bonne couche de peinture bleu-clair, ce qu’ils font ce sont des choses qu’ils ont besoin de faire, c’est ce qu’ils pensent, des choses nécessaires, pas pour le marché, pas pour le fric, quand même ils ont réussi à percer, ils sont parvenus à un certain degré de reconnaissance, ils exposent dans le monde entier, ou presque, ils connaissent les lois du milieu, ils jouent le jeu, à leur manière ils jouent le jeu, et ils se posent des questions, des questions sur l’art, sur le bon et le mauvais art ou plutôt sur les artistes pros et les freaks, les artistes pros m'angoissent, dit chris, ils représentent la culture dominante, jo et chris ont commencé à travailler ensemble à l'occasion et, dans le magazine gratuit trouvé dans une galerie parisienne, il y a des doubles pages couleurs gaies comme des dessins d’enfants, des pages qu’ils signent tous les deux, ils parlent de la bouffe, depuis que les gens mangent moins de viande les pays d’amérique latine ont relancé la déforestation pour planter du tofu, alors vaut-il mieux manger du tofu qui vient d’amérique latine et qui est génétiquement modifié ou du bœuf produit localement, ils parlent des infos, ils parlent aussi de ce qu’on apprend à l’école, et pourquoi s’indigner comme le père de jo contre l’enseignement de l'histoire à l'école, c’est pas comme si on se mettait debout devant toi et on te disait la vérité, dit jo, c'est qu'un putain de mensonge de plus, toute cette merde est de la pure désinformation de toute façon, ils parlent de leur relation, des années avant de se décider à coucher ensemble alors qu’ils étaient tombé amoureux dès cette première promenade, c’était évident, dit jo, alors pourquoi tout ce temps, chris dit qu’il se sentait débordé par les choses, ça allait trop vite, il était plutôt du genre : si ça doit se faire, ça se fera, et puis ensuite très vite, le mariage, pourquoi le mariage, parce qu’on voulait faire le truc jusqu’au bout, pas seulement à moitié, même si le mariage on s’en fout, ils parlent de l’argent, la manière dont tu dépenses ton argent c’est la manière dont tu rentres dans la vie des autres et réciproquement, dit jo, et je veux une relation positive, a positiv intercourse, et l’argent, il y a des gens qui sont vraiment bons pour faire de l’argent, et si tu n’es pas bon pour faire de l’argent, est-ce que ça veut dire que tu n’es pas bon artiste, ou bon jardinier, ou bon ce que tu veux, ils sont là, sur la couverture du magazine, photo pleine page, pas même le titre du machin, juste eux deux, elle, jo, pied nu, les mains derrière le dos, souriant au photographe avec son pull rouge et son pantalon gris informes, l’air quoi, l’air plein de bonne volonté, l’air ennuyé, l’air, oui c’est ça, l’air de poser pour la photo de classe, à l’école primaire, et aussi, l’air de sortir de son trou, de voir la lumière pour la première fois depuis un bon moment, sorte de marmotte légèrement bouffie, lui, chris, avec sa barbe de rabin, ses petites lunettes cerclées métal, son t-shirt violet, son fute informe, ses baskets tachées de peinture, sa tasse à la main, debout devant l’entrée de, d’un atelier, d’un appartement, debout sur la véranda en bois gris clair, devant une façade en bois peint en blanc, on devine un fauteuil canné au bord du cadre, de l’autre côté sur la fenêtre, stop the war, et puis le chien, drôle d’animal aux poils hirsutes, à la pose, un animal étrange, légendaire, un griffon, j’écris griffon sans savoir exactement à quoi c'est censé ressembler, un griffon, tous les deux pâles et fatigués, mal fringués, pas du tout le genre côte ouest, il faut dire qu’ils ont quitté frisco pour portland, oregon, où c’est portland, sur la carte, quelque part entre wood-land et oregon city, quelque part entre frisco et seatle, pas du tout beaux, mais vraiment, qui vous donnent vraiment envie d’aller voir, de connaître ce coté là, ce coté freak, comme dit chris, des states, oui c’est vrai, on hait l’amerique de george b, mais on aime encore les states de burroughs, crumb, et tous les autres dingues